L’impulsion de départ des dessins récents de Julia Riffiod naît d’une compilation d’images glanées autour de phénomènes célestes.

Les lueurs nocturnes sont d’étranges manifestations lumineuses, semblables à des fantômes dansant dans la nuit. Les aurores boréales, quant à elles, chargent le ciel d’un voile mouvant aux couleurs de l’arc en ciel et lui confèrent un aspect magique. Ces phénomènes naturels ont longtemps été vus comme l’apparition d’esprits, donnant lieu à des superstitions, mythes et légendes. La voute céleste devient alors une voie de passage entre la terre et l’au-delà.

Le dessin est pensé ici comme une apparition, l’éclat d’un instant, en suspens. Il devient le lieu des possibles, où les esprits disparus rejoignent les vivants dans un tourbillon nocturne.

Julia Riffiod aime brouiller les représentations, télescopant des corps et des paysages dans des images semblant en construction. Le crayonné sature par endroit l’espace du papier pour déployer une énergie vitale, entre abstraction et figuration